Leanna Chea nous présente sa belle actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Léanna,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

Depuis la rentrée, vous êtes à l'affiche, au théâtre de la Contrescarpe, de la pièce « Fragments de Femmes ». Tout d'abord, comment présenteriez-vous ce spectacle, proposé chaque mercredi et jeudi à 21h 30 ?

 

Ce sont des chroniques de femmes, de différentes femmes. Je l'avais vécu aussi en tant que spectatrice il y a un an et j'avais adoré. J'en avais d'ailleurs fait part à Fabien, auteur et co-metteur en scène de la pièce. Cela a été une belle surprise.

 

Je pense que c'est une pièce qui manquait. Elle dépeint la femme sous tous ses angles, j'ai envie de dire. La femme forte et sensible à la fois, dans sa belle complexité. Nos forces mais aussi faiblesses y sont mises en valeurs dans les textes. C'est bien de les assumer.

 

Je ne connais pas la définition exacte du Féminisme… et je ne sais pas si je peux me définir comme telle mais je choisis toujours mes projets en fonction de mes valeurs. Je refuse toujours des rôles qui portent atteinte à l’image de la femme, qui la dégradent.

 

Vous aurez l'occasion, par la suite, d'interpréter les trois « rôles » de la pièce. Comment l'appréhendez-vous ?

 

Justement, je reprends la partie de Cécile pour le moment. Je dis la partie car, dedans, il y a plusieurs personnages. Chaque comédienne est amenée à interpréter des monologues, toute seule, en duo ou en trio. Sur ces monologues, il y a, à chaque fois, différentes femmes. Une comédienne n'interprète pas juste un personnage mais plusieurs. Ce n'est pas une pièce avec un suivi ni un fil conducteur, c'est du coup chouette, pour une comédienne, de pouvoir jouer différents type de femmes.

 

J'essaie d'être dans le moment présent, je profite de la partie actuelle, je vis les textes. Je me dis que, plus tard seulement, je travaillerai la suite au moment venu. Je ne cherche pas à m'imprégner de ce que font mes camarades. Mon passé de danseuse me permet d’intégrer les choses facilement, je veux me débarrasser de ce qui est déjà ancré pour avoir la liberté de faire des propositions de jeu. Même si ce n'est pas toujours simple car la technique de la comédie est fine et réglée.

 

Vous avez rejoint l'équipe il y a quelques semaines. En termes d'appropriation et d'interprétation, comment avez-vous, du coup, procédé ?

 

C'est vrai que, dans notre métier, nous sommes souvent à faire des compositions de rôles. Là, j'ai beaucoup travaillé avec les metteurs en scène, François et Fabien, qui m’ont dirigée mais aussi laissée libre court à mes propositions pour m'approprier les textes. Pour ne pas recopier le travail de Cécile ou, plus tard, celui d'Alix ou de Solène. C’est un cadeau de pouvoir faire avec sa propre personnalité et son univers artistique.

 

Il faut s'approprier les choses pour être dans la proposition, plutôt que d'être dans la contrainte, d'être soumise à devoir interpréter quelque chose de très cadré et de très fermé. Je pense d'ailleurs que ce n'est pas le but de la pièce ni des metteurs en scène.

 

Selon vous et selon les retours des spectateurs, qu'est-ce qui plaît dans ce spectacle ?

 

Le travail excellent de Fabien :) Les spectateurs peuvent passer du rire aux larmes sur le même monologue. On s'y reconnaît, on s'y retrouve. On parle beaucoup d'amour, j'y suis très sensible car, pour moi, c'est la vie qui est une grande histoire d’amour.

 

 

 

En parallèle, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

 

J'ai commencé en juin une autre création théâtrale « Station Châtelet-les-Halles ». Elle raconte une rencontre amoureuse dans le métro et, ensuite, tout ce que l'on peut vivre dans le métro, des choses probables et improbables. C'est une création danse théâtre avec une chorégraphe avec laquelle j'avais déjà travaillé précédemment. Elle a co-écrit ce spectacle avec Laurent Arnaut, un comédien et danseur. Nous allons partir en résidence la dernière semaine d'octobre pour présenter une partie du spectacle à Fontainebleau pendant les Journées Portes Ouvertes Artistiques.

 

Deux longs métrages vont sortir cet hiver. Un qui est français, « Sun », réalisé par Jonathan Desoindre, un jeune de la Fémis, dont le rôle principal est Tewfik Jallab. L'autre est québécois, dans lequel j'ai le rôle principal avec Anne Dorval, que l'on a tourné au Vietnam « 14 jours, 12 nuits ».

 

En conclusion, pour revenir sur la pièce, comment définitivement inciter les lecteurs à venir vous voir sur scène ?

 

Si, dans votre vie, il y a certaines choses que vous n'avez pas comprises sur les histoires d'amour, c'est le moment de venir voir la pièce. Pour comprendre les femmes, comprendre l'amour, … ou pas, ou juste vivre un moment sympa, rire et pleurer avec nous peut être.

 

Ce fut une joie, Léanna, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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