Hélène Bizot nous dévoile son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Hélène,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme peuvent en témoigner vos expériences notamment en télévision, au cinéma, au théâtre mais encore en doublage. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’art ?

J’ai voulu faire ce métier à partir de l’âge de 11-12 ans. Surtout au travers de l’envie de jouer et d‘être quelqu’un d’autre. Même si, finalement, c’est un peu contradictoire car j’aborde chaque rôle comme si c’était moi qui vivait l’histoire et les aventures de mon personnage.

C’est donc une façon de vivre mille vies en une.

2/ Retrouvez-vous des complémentarités artistiques entre les différents domaines précédemment évoqués ?

Je pense que, de toute façon, il y a une base commune, celle du jeu, en étant le plus sincère possible en émotions notamment. Tout est à la fois complémentaire mais aussi très différent. Pouvoir passer d’un exercice à un autre m’amuse.

En plateau, le jeu est beaucoup plus sobre qu’au théâtre où tout est exacerbé car il faut que l’ensemble de la salle entende et voit ce qui se passe. Alors que la caméra capte le moindre petit battement de cil. Le doublage est encore un autre exercice car il n’y a que la voix qui est captée alors que nous continuons à ressentir les émotions.

La technique, la façon de faire ressortir les sensations changent mais les émotions restent les même dans le ressenti et le faire passer.

3/ Un art plus particulièrement vous attire-t-il ou est-ce leur diversité qui vous plait davantage ?

C’est la diversité qui m’attire en fait et j’avoue que, quand je fais un peu trop d’un seul exercice, les autres me manquent. J’ai fait pas mal de doublages ces derniers temps, j’en suis ravie mais je suis impatiente de retourner sur scène. Je suis un peu en manque.

4/ Le doublage est un exercice peu connu. Quelles principales techniques requiert-il ?

Il faut se mettre au service d’un jeu qui existe déjà. On doit jouer au même moment que l’acteur doublé. Il est nécessaire d’avoir la même respiration et le même rythme. Alors que, au théâtre par exemple, c’est nous qui créons nos émotions, on place les respirations et les intentions quand on le souhaite.

La difficulté est donc d’arriver à retrouver la sincérité du jeu avec des mots que l’on lit et non pas que l’on a appris et déjà digérés. Il faut parvenir à une justesse dans le jeu, sans avoir le mouvement car il est nécessaire de rester juste derrière le micro. Avoir l’énergie dans la voix qui n’est pas forcément dans le corps s’apprend au fur et à mesure de la pratique. C’est en en faisant que l’on devient bon, que l’on oublie la technique et que l’on n’a plus qu’à penser à ce que l’on joue.

J’ajoute qu’il y a de la difficulté dans chaque domaine artistique. Sur un plateau, il faut se placer sur la croix sans bien la voir, il ne faut pas regarder la caméra et, parfois, nous devons jouer sans partenaire. Je me régale justement à passer d’un exercice à un autre.

Au théâtre, il y a beaucoup de répétitions certes mais nous ne jouons jamais totalement de la même façon. Le bonheur d’avoir la réaction du public est extraordinaire. On est sans filet, il faut gérer les trous et les crises de fou rire. Mais cela laisse des souvenirs et des émotions, même au public qui aime voir une petite faille.

5/ Quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

J’ai doublé les deux derniers films de Naomi Watts le mois dernier. A savoir une sortie le 16 novembre de « Oppression », un thriller psychologique très bien fait. Ainsi que « About ray / Three generations », trois générations de femmes qui soulèvent plein de problèmes et de remises en question dans un univers très matriarcal. Notamment la fille qui veut devenir un homme. Le film est traité de manière sensationnelle et les comédiens sont exceptionnels. Cela a été un immense bonheur de participer à cette aventure.

Les doublages sont souvent l’occasion de vraies rencontres avec les comédiens, comme une espèce de magie. Je parlais précédemment de respiration, de rythme, il y a des moments où l’on fait des petites compositions et il y a des instants où l’on se met dans des petites pantoufles, où l’on a l’impression que l’on ferait, en plateau, la même chose que la comédienne originale. En ressort alors une évidence.

En ce moment, je suis en train de doubler la troisième saison d’une série pour TF1. La première est actuellement en cours de diffusion le mercredi soir. « First murder » est un programme policier où je double le rôle féminin principal.

Nous sommes aussi en attente du tournage de la deuxième saison de « The catch », dont la première a été diffusée cet été sur Canal +. Là aussi, j’y double l’héroïne de cette série policière, une détective privée. J’aime bien ce programme.

Concernant les tournages, je suis très heureuse d’avoir participé au long-métrage « L’amour qu’il nous faut », première réalisation de Nathalie Marchak. Deux destins de femmes y sont mis en avant. Alexandra Lamy y joue une femme française approchant la quarantaine qui a une très belle réussite professionnelle et enceinte de son premier  enfant. Elle va rencontrer une très jeune malienne, enceinte aussi mais suite à un viol. Le scénario est merveilleux. Quand je l’ai lu, j’ai de suite adoré. J’y joue l’échographiste et j’ai été très heureuse de faire partie de l’aventure.

J’adore prendre part justement à ces expériences qui font passer de très beaux messages. Ici sur cette mondialisation où, malgré une communication possible d’un bout à l’autre du monde, existent des différences aussi fortes entre les êtres humains. Sans oublier un droit de la femme parfois trop fragile.

Le film est actuellement en post production et je vous incite à aller le voir à sa sortie.

 

Voici quelques liens pour suivre mon actualité. N"hésitez pas à liker ma page, je vous y attends :

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http://www.helenebizot.com/

Merci Hélène pour votre gentillesse et votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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